Alain Aspect est le lauréat de la médaille d'or du CNRS en 2005, du prix Wolf en 2010, du prix Balzan en 2013, et a été nommé grand prix de l’Optical Society of America (OSA),

la Ives Medal / Jarus Quinn Prize en 2013. Il est aussi lauréat de la médaille Niels Bohr en 2013, seul lauréat français à ce jour.

Parcours professionnel

Alain Aspect étudie de 1965 à 1969 à l'École normale supérieure de l'enseignement technique2 et à la faculté des sciences d'Orsay de l'université de Paris. Il obtient la licence de physique en 1967, puis le diplôme d'études approfondies en optique en 1968. Recruté comme professeur agrégé de physique en 1969, il est détaché comme assistant à la Faculté des sciences d'Orsay (pour le diplôme d'études approfondies en optique) de 1969 à 1971. Il prépare alors le diplôme de docteur de 3e cycle au sein de l'Institut d'Optique Théorique et Appliquée (Supoptique) sous la direction de Serge Lowenthal. Il soutient sa thèse3 de 3e cycle en 1971 et part enseigner, au titre de la coopération, à l’École normale supérieure de Yaoundé (Cameroun) de 1971 à 1974.

À son retour en France, il est nommé maître-assistant à l’École normale supérieure de l'enseignement technique. Christian Imbert, professeur à l'École supérieure d'optique, et Olivier Costa de Beauregard, directeur de recherche au CNRS, lui proposent de préparer une thèse pour le doctorat d'État, portant sur la démonstration expérimentale du paradoxe d'Einstein-Podolsky-Rosen, au sein de son laboratoire d'expériences fondamentales en optique à l'Institut d'optique. Il publie en 1975 et 1976 deux articles dans lesquels il propose les expériences qu’il réalisera quelques années plus tard. Il obtient le doctorat d'État4 en 1983 en tranchant (voir expérience d'Aspect) un vieux débat entre Albert Einstein et Niels Bohr sur les fondements de la mécanique quantique, et amenant à l'obligation de choisir entre les principes de causalité et de localité, les deux ne pouvant être conservés à la fois.

En 1984, il a été nommé maître de conférences à l'École polytechnique et sous-directeur de laboratoire au Collège de France (associé à la chaire de physique atomique et moléculaire de Claude Cohen-Tannoudji). Il travaille alors, au sein du laboratoire de spectroscopie hertzienne de l'École normale supérieure, sur la méthode de refroidissement d'atomes par laser dite « sous le recul du photon », qui vaudra à Claude Cohen-Tannoudji le prix Nobel de physique.

En 1992, il retourne à Orsay au sein de l'Institut d'Optique en tant que directeur de recherche au CNRS. Il est directeur-adjoint de SupOptique (école de l'Institut d'Optique) de 1992 à 1994. Il y monte un nouveau groupe de recherche consacré à l'optique atomique, les miroirs atomiques, et les condensats de Bose-Einstein. En 1994, il est nommé parallèlement professeur à l'École polytechnique.

Alain Aspect est membre de l'Académie des sciences et de l'Académie des technologies. Il est lauréat du prix Holweck en 1991. Le , le CNRS lui a décerné sa médaille d'or5. En septembre 2006, il a été nommé membre du Haut conseil de la science et de la technologie6. En , il devient membre de la National Academy of Sciences américaine. En 2010 il reçoit, conjointement avec l'américain John F. Clauser et l'autrichien Anton Zeilinger, le prix Wolf de physique pour ses contributions conceptuelles et expérimentales à la physique quantique7.

Il a été nommé en 2011 à la Thomson Reuters citation Laureate8, a obtenu la médaille Albert-Einstein en 20129,10 et le prix Balzan en 201311. En , il reçoit aussi la médaille Niels Bohr à l’occasion de la célébration du centenaire de la publication du modèle atomique de Niels Bohr. Il est professeur affilié de l'ENS Cachan depuis 201412.

Bibliographie

Il est également co-auteur du livre :

  • (en) Gilbert Grynberg, Alain Aspect et Claude Fabre (préf. Claude Cohen-Tannoudji), Introduction to quantum optics : from the semi-classical approach to quantized light, Cambridge, Cambridge University Press, , 696 p. (ISBN 978-0-511-78972-4 et 978-0-511-77826-1, OCLC 668231360)