O mio babbino caro (littéralement, en français « Oh mon petit papa chéri ») est un air d’opéra pour soprano, extrait de Gianni Schicchi (1918) de Giacomo Puccini sur un livret de Giovacchino Forzano.

Il s’agit de l’air le plus célèbre du Triptyque de Puccini.

Cette aria est chantée par Lauretta alors que les tensions entre son père et ses futurs beaux-parents sont si fortes qu’elles pourraient conduire à sa séparation d’avec Rinuccio, l’homme qu’elle aime. Elle constitue une respiration au lyrisme simple dans l’atmosphère de jalousie, d’hypocrisie et de double-entente qui règne alors. L'aria, en la bémol, reprend en la développant une phrase du chant de Rinuccio : « Firenze è come un albero fiorito », qui est, lui, en si bémol1.

 
Florence Easton dans le rôle de Lauretta à la première mondiale de Gianni Schicchi, 14 décembre 1918.

Florence Easton créé le rôle de Lauretta à la première mondiale de Gianni Schicchi, le au Metropolitan Opera ; elle est la première à chanter « O mio babbino caro ».

L'air est fréquemment donné dans des récitals et a été souvent adapté. C’était un des airs de concert préférés de Maria Callas.

Livret

Italien
Traduction en français

O mio babbino caro
Mi piace, è bello, è bello
Vo’ andare in Porta Rossa
a comperar l’anello !
Sì, sì, ci voglio andare !
e se l’amassi indarno,
andrei sul Ponte Vecchio,
ma per buttarmi in Arno !
Mi struggo e mi tormento !
O Dio, vorrei morir !
Babbo, pietà, pietà !
Babbo, pietà, pietà !

Textuellement :

Oh mon petit papa chéri,

(Ô mon cher petit papa)
Il me plaît, il est beau, il est beau !
Je veux aller à Porta Rossa
pour acheter l’anneau. (l'alliance)
Oui, oui, je veux y aller !
Et si mon amour était vain
J’irais sur le Ponte Vecchio
pour me jeter dans l’Arno !
Je me consume, je me tourmente !
Ô Dieu ! je voudrais mourir !
Papa*, pitié, pitié !
Papa*, pitié, pitié !