L'expression musique romantique désigne un type de musique qui domine en Europe tout au long du XIXe siècle.
Ce courant musical aux formes variées qui met au premier plan l'expression de l'émotion s'inscrit dans le mouvement esthétique européen du romantisme qui touche les arts et la littérature sous l'influence de l'Angleterre et de l'Allemagne où s'approfondit une nouvelle sensibilité à partir de la fin du XVIIIe siècle. De nombreux compositeurs célèbres s'illustreront dans cette longue période aussi bien dans la musique instrumentale et orchestrale que dans l'art lyrique et vocal.
Le piano-forte, en remplaçant le clavecin, permet désormais d'exploiter de puissants contrastes de dynamique. De la même façon, l'orchestration devient de plus en plus audacieuse et élaborée, d'autant plus que certains instruments, comme le cor, sont modifiés par les facteurs d'instruments de manière à devenir plus maniables. Les sonorités inventées par les romantiques sont particulièrement colorées et évocatrices, davantage en tout cas que chez des classiques comme Joseph Haydn ou Wolfgang Amadeus Mozart. À la jonction de ces deux courants se situe la puissante personnalité de Ludwig van Beethoven, dont les premières œuvres se rattachent à l'esthétique classique tandis que celles de sa maturité sont considérées comme le début du romantisme musical.
Tout au long du XIXe siècle, la musique romantique conservera dans ses caractéristiques une certaine continuité, une homogénéité temporelle de style, que les autres formes artistiques du romantisme ne connurent pas. À la base de cette continuité se trouve peut-être une idéologie philosophique : la musique devenait enfin une réelle forme d'art. La musique commençait à prendre une tout autre dimension : elle n'était désormais plus considérée comme un art mineur, œuvre d'artisans. Par conséquent, ce qui caractérise la musique romantique est surtout l'individualité dans les styles. Cette époque incarne avant tout la liberté.