Depuis les années 1960, définies comme la période « classique » du rock, de nombreux sous-genres hybrides ont peu à peu émergé. Cette décennie voit déjà éclore le rock psychédélique et le garage rock, ainsi que des rapprochements avec d'autres genres musicaux, donnant naissance au folk rock, au jazz fusion et au blues rock. Au début des années 1970, le rock progressif manifeste une volonté d'expérimentation ; le glam rock met l'accent sur les performances scéniques et le style vestimentaire ; le hard rock et le heavy metal naissant valorisent le volume, la puissance et la vitesse. À la fin des années 1970, le punk rock engendre des chansons brutes, dépouillées et souvent engagées politiquement, qui influencent fortement le punk hardcore, la new wave et le rock alternatif des années 1980. Les années 1990 voient la domination du rock alternatif et de ses dérivés (grunge, Britpop, rock indépendant), tandis que les deux dernières décennies témoignent d'une volonté de retour aux sources (post-punk, néo-garage rock). À ces sous-genres s'ajoutent de nombreuses scènes rock nationales, notamment en allemand, en français et en espagnol.
Le rock est caractérisé par une mélodie vocale dominante, souvent accompagnée par une ou plusieurs guitares électriques, une guitare basse et une batterie ; il peut également être accompagné de synthétiseurs/piano, de cuivres ou d'autres instruments. Une chanson de rock comprend généralement quatre pulsations par mesure (4/4) et une structure avec couplets et refrain. Les paroles, qui contiennent parfois des références à la sexualité et aux drogues, ont servi de vecteur à des mouvements sociaux et culturels, comme les mods en Angleterre ou la contre-culture hippie en Californie. Héritant de la tradition de la « protest song » issue de la folk, le rock a souvent été considéré comme une forme d'expression de la jeunesse populaire et un moyen de révolte contre le conformisme, la morale dominante et la société de consommation.