Dans l’état actuel des choses, il n’existe pas de hooligans dans le monde animal ou plus particulièrement chez les grands singes. Ces rivalités dépassent le cadre de l’éthologie. Il s’agît là de débordements des caractéristiques naturelles liées à notre héritage commun avec les chimpanzés notamment, qui s’exacerbent dans le cadre du jeu social et que la règle sociale elle-même ne peut plus contrôler. C’est pourquoi, lorsqu’il y a ces types de conflits entre supporters, nous ne devrions pas les qualifier d’animalité et de sauvagerie. Seuls les hommes sont capables de tels comportements. Pascal PICQ est paléoanthropologue, maître de conférence au Collège de France