Clandestino (clandestin en espagnol) est une chanson en espagnol de Manu Chao qui figure sur l'album du même nom, son premier album solo sorti en 1998, en première piste. Le rythme est plutôt reggae. Le titre est sorti en single (deuxième single extrait de cet album après Bongo Bong/Je ne t'aime plus). Il figure aussi sur l'album live Radio Bemba Sound System. Sur ce même album, une autre chanson, "Por donde saldra el sol?", reprend les paroles des couplets de la chanson Clandestino, mais la musique et le refrain sont différents. Le nouveau refrain est le titre de ce morceau, et il s'agit d'une des phrases des paroles d'une autre chanson de Manu Chao, Luna y Sol. Les paroles de Clandestino sont le récit à la première personne d'un immigrant clandestin sans-papiers, seul, l'âme en peine, condamné à courir pour fuir l'autorité car il est hors-la-loi, parti vers le Nord à la recherche d'un travail en laissant toute sa vie derrière lui entre Ceuta (possession espagnole en Afrique du Nord) et Gibraltar (possession britannique en Europe) pour se retrouver perdu au cœur de « la grande Babylone », tel un fantôme errant ou une raie dans la mer (note : celles-ci y vivent cachées dans le fond). Il est juste appelé « le clandestin » (et non pas par son nom, devenant un anonyme), comme d'autres étrangers (l'algérien, le péruvien, etc.). Il est rejeté par la société comme tout ce qui est illégal (la marijuana, etc.). Dans la chanson le nom de l'ancien groupe de Manu Chao, la Mano Negra est évoqué (dans le sens de main d'œuvre qui travaille « au noir » ?).